Associations et réseaux sociaux : un tandem qui se structure

Les associations ont toujours été des actrices essentielles du lien social.

Avec l’essor du numérique, elles investissent de plus en plus les réseaux sociaux pour informer, mobiliser, recruter… Mais comment ces structures souvent peu dotées s’y prennent-elles concrètement ? L’étude 2024 menée par Swello dresse un panorama éclairant, entre constats, bonnes pratiques et perspectives à saisir.

Un usage devenu stratégique… mais inégal

D’après l’étude, plus de 90 % des associations interrogées sont présentes sur les réseaux sociaux. Facebook reste la plateforme reine, suivie par Instagram et LinkedIn. L’objectif principal ? Informer le public de leurs actions, créer du lien et renforcer leur visibilité. Cependant, une grande disparité subsiste selon la taille et les moyens des structures. Si les grandes associations professionnalisent leur communication digitale, nombre de petites structures reposent encore sur des bénévoles peu formés.

Des contenus simples mais engageants

Les contenus les plus performants sont ceux qui valorisent les bénéficiaires, les coulisses des actions, et les appels à mobilisation (bénévolat, dons, événements). La vidéo, même courte et amateur, est en nette progression. Le témoignage humain prime sur le contenu institutionnel. Ce qui marche : l’émotion, l’authenticité, et une fréquence régulière — même modeste — de publication.

Les freins récurrents

Parmi les difficultés recensées : le manque de temps, de formation, ou encore la complexité des algorithmes. Certaines associations avouent ne pas savoir par où commencer ou comment s’organiser. Le déficit de moyens techniques (ordinateur, téléphone, connexion) reste aussi un frein dans certaines zones ou pour les plus petites structures.

Bonnes pratiques repérées

L’étude met en lumière plusieurs leviers efficaces :

  • Planification des publications (grâce à des outils comme Swello ou Buffer),

  • Calendrier éditorial partagé entre membres de l’équipe,

  • Création de formats récurrents (ex. : portrait du mois, “le saviez-vous ?”, retour en images…),

  • Collaboration avec les bénévoles ou jeunes en service civique pour créer du contenu natif.

Quelles perspectives ?

Pour l’avenir, deux axes ressortent fortement :

  1. Renforcer les compétences via des formations adaptées au secteur associatif.

  2. Créer des coopérations locales (ex. : mutualisation de contenus entre assos d’un même territoire, tutorat numérique, etc.).

Certaines voix plaident aussi pour une communication plus militante : utiliser les réseaux comme outil d’interpellation citoyenne, pas seulement de vitrine.

Les associations ont clairement compris que les réseaux sociaux ne sont plus un luxe mais un levier indispensable pour exister dans l’espace public. Reste à les accompagner dans une démarche durable et adaptée à leurs moyens. Car au-delà de la viralité, c’est leur capacité à créer du lien et à incarner leurs valeurs dans le numérique qui fera la différence.

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